13 mars 2010

Electrocution générale


General Elektriks

Quand on me propose de venir à un concert avec tant de d’enthousiasme, je suis curieux. Comme ça coûte 20 euros, et que je n’ai jamais entendu parler du groupe, je suis un peu craintif aussi. Mais j’ai confiance aux goûts musicaux de mes guides. Je leur emboîte le pas.

La première partie a déjà commencé. De l’électro intéressante, avec de belles montées en puissance, malheureusement souvent suivies de descentes un peu frustrantes. Cependant, seul sur scène, Chapelier Fou maîtrise ses instruments, que ce soit le violon, les divers claviers, et les petites boîtes transformant la magie des transistors en musique. Ça commence pas mal, on boit une bière, on attend la suite. C’est qui déjà ? General Elektriks. Un nom qui reste vague, on peut s’attendre à tout.

Soudain, avec une énergie déjà débordante, cinq musiciens prennent la scène d’assaut. La musique commence vite et fort. Le sourire monte au visage, et on ne peut rien y faire. L’énergie pure traverse le cerveau pour se transformer en plaisir. C’est funky, c’est groovy, c’est pop, c’est rock, c’est électronique, aux accents parfois hip hop. Après cinq minutes de réflexion, on ne cherche plus à classifier, c’est General Elektriks, et c’est tout. RV Salters, le claviériste chanteur sautilleur s’en donne à cœur joie. Il bondit dans tous les sens tout en jouant de ses claviers avec une maîtrise rare. Le batteur joue du vibraphone, délaissant de temps en temps sa batterie particulière. Tous ont un style incroyable, RV Salters avec son énergie bondissante et ses litres de sueur, le bassiste avec une coupe affro énorme et son air de « si je suis ici, c’est seulement pour rendre service », les deux batteurs avec une crête où une frange, seul le guitariste a une apparence presque normale, mais son talent cache son apparente banalité. Le talent est d’ailleurs une constante dans ce groupe, nous faisant nous trémousser et taper dans nos mains. Ils en redemandent, et le public fait de même. Et ils ne font que monter. Les solos sont bons, bien dosés. La voix caméléon de Salters est incroyable. Il reprend tout sans peur, n’hésitant pas à reprendre deux musiques différentes en un seul morceau live. Et régulièrement, c’est nous, le public, qui nous faisons féliciter de la scène, à croire que c’est nous qui avons fait le concert. C’est que justement, ils sont faits pour le live, et le public ne peut pas s’empêcher d’adorer. Mais tout à une fin, et pour consoler ceux qui comme moi, sont insatiables, ils nous offrent trois rappels, se permettant de monter encore pour finir dans une apothéose qui nous laisse émerveillés, simplement heureux.

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