27 octobre 2012

It's Been A Long Time...

10 Décembre 2007

Une page de l'histoire se tourne. 
Le plus grand groupe de tous les temps se reforme une dernière et unique fois pour rendre hommage à Ahmet Ertegun, fondateur de la compagnie d'édition de disques Atlantic Records.
L'O2 Arena est plein à craquer.
20 millions de fans se sont manifestés.
18 000 places ont été tirées au sort.
C'est une réussite monumentale. 
Les 3 musiciens devenus papis s'en sortent admirablement bien et retrouvent leur symbiose unique qui faisait la grande force de leurs concerts.
La critique est unanime. Le tour de force est réussi.
Led Zeppelin will never die.


18 Octobre 2012

Une page d'un magazine se tourne.
Une publicité apparaît.
C'est pour un "film".
Enfin...

Ils ont décidé de sortir le concert en CD, DVD et autres formats 2.0. Et la promotion de tout ça passe par des projections au cinéma un peu partout en France. Le concert désormais mythique va passer sur grand écran, pour nous, les 19 982 000 frustrés. Quelques réservations sur internet et jours interminables plus tard, on y est. Assis sur les fauteuils rouges, la salle se remplit. Ça discute, ça papote, rien de bien différent d'une séance de cinéma classique. Sauf que cette fois, pas de pubs avant, pas de "faux" écran noir. Tout s'éteint du premier coup. Les cœurs s'emballent, les respirations se coupent, les poils se dressent. Probablement l'écran noir le plus intense du "cinéma" (après celui de 2001 : L'Odyssée de l'espace bien entendu).
Good Times Bad Times pour commencer. J'ai lu qu'ils pensaient que les gens ne s'attendraient pas à ça comme première chanson. Pourtant, j'ai toujours su que ça serait ça. Même qu'avec les potes, quand on reprenait le répertoire de ces monstres, on débutait aussi par celle-là. En tout cas, ce à quoi je ne m'attendait pas, c'est ce flux d'émotions qui m'a traversé le corps. L'impression de vivre un truc historique, de les voir "pour de vrai". Pourtant, c'est pas comme si j'avais jamais regardé leurs concerts : Royal Albert Hall, Earl's Court, Madison Square Garden, Knebworth, tout y est passé. Et pas qu'une fois. Mais là, c'était en 2007, pas en 1970. Alors forcément, on se prend beaucoup plus au jeu. On sourit, on chante, on bat la mesure, on s'agite sur son siège comme un damné, on applaudit après chaque chanson (et on se sent un peu con, c'est vrai, d'applaudir dans un cinéma). C'est tout simplement épique.
Toute leur discographie est représentée. Ils se permettent même de jouer une chanson pour la première fois en live : For Your life, de l'avant-dernier album Presence. C'est rigolo parce qu'à part les fans, je ne pense pas que beaucoup de gens la connaissent. Trampled Under Foot, In My Time Of DyingNo Quarter, Ramble On, Misty Mountain HopNobody's Fault But Mine... Tout y est je vous dis. Sans oublier évidemment leurs grands classiques : Black Dog, Dazed And Confused, Stairway To Heaven, Since I've Been Loving You, The Song Remains The Same... Et pour terminer, Kashmir
J'ai envie de parler de celle-là en particulier parce que c'est celle qui m'a le plus marqué de tout le concert film. C'est une chanson naturellement magistrale mais le fait qu'ils la jouent toujours aussi bien, le fait de l'écouter dans cette immense enceinte, le fait qu'elle ressuscite aussi magnifiquement font que ce dernier bout de concert était particulièrement magique. La voix de Plant, même si ce n'est plus la même, fait toujours autant d'effet et les claviers orientaux de Jones sont toujours aussi grandioses.
Après les deux rappels (enchaînés de manière un peu brute dans le montage), on exulte. Revisiter le plus grand groupe du monde n'est pas de tout repos. En tant que fan, j'achèterai le DVD c'est certain. Et je le chérirai comme les autres parce que ce concert était, notamment par son contexte, d'une qualité vraiment exceptionnelle. Je ne regrette qu'une chose : les cymbales de la batterie n'étaient pas les mêmes que celles utilisées par Bonham Père. Plus qu'un détail de batteur aigri, c'est un bout de groupe qui fait défaut à la prestation. Comment prétendre restituer la lourdeur du rock en remplaçant les Paiste lourdes et résonnantes de Bonzo par de simples Zildjian dont le son s'évanouit aussi rapidement qu'un petit LU dans un chocolat chaud ?! M'enfin, je dois probablement être le seul à m'en plaindre et puisque c'est le seul défaut, on s'y accommodera rapidement.

Maintenant, je pourrai dire à mes enfants :
"J'ai vu Led Zeppelin"