30 janvier 2010

Brightblack Morning Light




Pour ne pas trop faire tâche dans cet océan de néo-psyché-hardcore-chambre-underground-électro-dark-FOLK, je vais me glisser tout en douceur et commencer par...Brightblack Morning Light. En effet, c'est à moi qu'incombe la tâche de décortiquer ce groupe puisque je suis subitement tombé sous son charme.
Alors déjà, une évidence s'impose dès l'écoute du deuxième, troisième morceau : soit on adore, soit on déteste. Pourquoi ? Tout simplement parce que c'est toujours pareil. A titre de comparaison, on pourrait les voir un peu comme les Jean-Pierre Jeunet du psyché-folk. Si vous prenez un film de monsieur Jeunet, vous pouvez être sur qu'il sera jaune. Et bien si vous prenez une chanson de Brightblack Morning Light, vous pouvez être sur que vous aurez une percussion lourde et entraînante (ponctuée de claquements de mains renforçant l'intimité de la chose), un clavier se contentant de quelques notes mais terriblement efficaces et une voix plaintive et enrobée de lumière. Tels sont les ingrédients principaux de Brightblack Morning Light. Vous rajoutez par dessus tout ça des bribes de flûtes, de saxophones et vous obtenez un album entier. Cette recette est surtout valable pour le premier album éponyme, leur second étant un poil plus diversifié. Dit comme ça, on pourrait croire que je n'aime pas. Et pourtant...
Ce groupe a un don pour créer des mini-riffs (jamais plus de 3 notes) d'une puissance mélodique assez incroyable. La première chanson, Everybody Daylight, en est l'exemple parfait : 3 notes qui, prisent séparément paraissent insignifiantes, mais une fois mises bout à bout deviennent une ligne mélodique extraordinaire. La seconde, Friend Of Time, met en avant la batterie et sa présence indispensable pour assurer la cohésion mélodique du groupe : ses entrées "cymbaliques" sont tout simplement magnifiques, telles un levé de soleil dans un immense pré vert (vous savez, le genre de scène que vous aimeriez bien passer en compagnie d'une jolie fille, tout deux allongés dans l'herbe). La troisième, Fry Bread, est l'illustration parfaite de ce que je disais plus haut. C'est une sorte de copie de Everybody Daylight, en plus courte.
Leur second album, comme je le disais est plus diversifié. L'introduction est certes courte, certes simple mais qu'est ce qu'elle est belle. En tout et pour tout 5 notes mais comme pour Everybody Daylight, elles sont d'une efficacité mélodique exceptionnelle. S'ensuit alors Hologram Buffalo, qui reprend la ligne de l'introduction et en fait une chanson. Tout simplement sublime. Je ne citerai sur cet album que Oppressions Each, qui a un coté montée en puissance, avec la présence de "cœurs" qui renforce la voix (toujours plaintive), telle une foule continuellement rejointe par d'autres personnes et devenant ainsi de plus en plus imposante.
Bref, écoutez la première chanson : si vous aimez, vous pouvez être sur que vous aimerez  Brightblack Morning Light. En revanche, si vous n'aimez pas, arrêtez vous là car vous n'aurez droit à aucun changement durant le reste de l'album. En tout cas, moi j'adore ! C'est exactement le genre de musique que je recherche (dans ce genre) : simple, sans fioritures et surtout d'une mélodie à tomber par terre.



NB : Vous aurez constaté que j'emploie souvent (peut être même trop) le terme "mélodie". C'est pour moi la clef essentielle de ce genre de musique. Il faut que ça prenne aux tripes, il faut que ça prenne le cœur et que ça le retourne dans tous les sens jusqu'à en avoir les larmes aux yeux, il faut que ça annihile la moindre once de raison en vous et que ça laisse place à l'émotion. Vous êtes donc avertis pour le(s) prochain(s) article(s).

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