22 novembre 2011

Un hiver à Jerusalem

" fais théâtre sans pièces. exhibe. les morceaux de la prose du monde"

J'partais voir une chic pièce de théâtre, sur la fragilité du vide et les beautés éphémères, d'un type bien, qui fait pas qu'dire, qui fait un peu aussi (François Tanguy). Puis, partie de la mise en scène quotidienne, j'suis tombée sur un ticket tout frais, un billet express pour une rencontre étonnante...

Vendredi 18 novembre. 19:30. Rennes.
« C'est pour Jerusalem?  Par ici. »
Une nana, pas bien plus grande que 3 pommes, s'incorporait, de tout son réel, de tout son ici, dans les images bien lointaines, d'un avant, d'un ailleurs. 
Elle, au milieu des rayons d'image, elle paraissait en être. Sa voix, pouvait être ici autant que là bas, en Israël...pendant exactement 56 minutes, le même temps que peut durer une de ces opération 
Jerusalem Plomb Durci
la voilà s'esclaffant, saisie de toute part par les contradictions interminables, d'une dictature émotionnelle...
« 6 millions, 6 millions d'enfants juifs sont morts dans les camps »; et chaque année, les plus jeunes célèbrent, la mort et la tristesse,sur cette terre que les anciens sont prêts à bouffer chaque matin pour la souffrir. -  enterrer les cadavres sous les cadavres pour faire place aux prochains.  cadavres.

Ils sont pas beaucoup, deux exactement. Lui – Xavier Klaine - Elle - Ruth Rosenthal. Eux - la WINTER FAMILY. Ils se voyagent pas mal, et s'invitent, dans les églises, les chapelles et les cryptes. C'est là, dans ces lieux aux acoustiques célestes, que commence la messe subversive... Du coup, c'était un peu normal, d'aller à leur concert un dimanche, dans notre église à nous, un bar à Bascule, où la musique hallucinée a déjà fait effondrer quelques murs. Le transport est violent, sucré, feutré...une invitation au voyage sensuel de nos corps en transe... peut être qu'il ne suffit pas de les écouter, mais c'est souvent le cas, sauf musique transgénique, pour comprendre. Enfin, évidemment, ce n'est pas un peut être, le théâtre ne s'écoute pas dans une oreillette, et la musique ne se regarde pas avec des boules quiés.




1 commentaire:

  1. un non rennais25 novembre, 2011

    C'est dommage que nous soyons obligé d'utiliser des images de la Blogothèque.
    Vive le journalisme Gonzo.
    Vive la Bascule.
    Ça faisait longtemps qu'on avait pas vus de mots rennais.
    Vive les mots rennais.

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