A une des boucheries de mon quartier, il y a du jazz. Du death metal rappellerait trop l'abattoir. De la pop nous pousserait au végétarisme. Alors à la boucherie, il y a du jazz.
Les soixante-huitards enclin à ramasser les jeunes auto-stoppeurs écoutent Nostalgie. A volume très bas.
Le casque audio est devenu objet de mode. Il y en a aux bordures dorées, aux petites moumoutes de fourrures rose. La musique qui transit par les oreilles n'est pas très importante, elle n'atteint pas les yeux d'autrui.
Dans leurs camions enfumés, les camionneurs écoutent du reggae.
Bien souvent, sur un reportage inintéressant, vide de tout contenu, passant sur une grande chaîne télévisée, on entend quelques morceaux de bravoures de la Constellation canadienne. Paradoxe interne.
Sur les radios de musique classique, il y a peu de publicités aliénantes.
De nos jours, si vous dites Reggae à des unités, ils répondront tous Groundaischieun.